Plusieurs importantes associations de défense des personnes handicapées ont dénoncé jeudi "le racket" orchestré par l'Etat des finances de l'Agefiph, fonds public pour l'emploi des handicapés.
Ces organismes "s'indignent d’une nouvelle ponction sur le budget de l’Agefiph de 60 millions d'euros sur deux ans, inscrite dans l’article 97" du projet de loi de finances 2011, ont écrit dans un communiqué l'Apajh (parents de jeunes handicapés), l'Association des paralysés de France (APF), le CFPSAA (aveugles), la Fnath (accidents du travail), l'Unapei (handicap mental) et l'Unisda (sourds), membres du conseil d'adminstration de l'Agefiph.
L'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées) récolte les pénalités versées par les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations légales en matière d'emploi des handicapés. Il les utilise pour promouvoir l'emploi de ces personnes.
Cette ponction est "destinée à financer le marché public de formation passé par l’Etat auprès de l’AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes, ndlr) et que celle-ci n’est pas en capacité d’honorer", expliquent les associations, qui estiment que l'Agefiph est à nouveau "rackettée" par l’Etat.
Elles déplorent que "l’Etat transfère aussi à l’Agefiph, sans financements complémentaires, des charges pérennes qui relevaient jusqu’ici du service public comme la reconnaissance de la lourdeur du handicap (RLH) dès 2011 et la gestion de 86.000 déclarations (réalisées par entreprises ou établissements) concernant l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH) en 2012".
Ces décisions "vont impacter de façon irréversible le budget de l’Agefiph et donc mécaniquement, diminuer les aides accordées aux travailleurs handicapés et aux entreprises pour leur insertion professionnelle", jugent-elles.
samedi 9 octobre 2010
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